C’est une victoire pour les évangéliques. Après quatorze ans de dénigration de la dénomination, la Bulgarie a été condamnée le 13 décembre par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Le tribunal, basé à Strasbourg, a retenu la violation de l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’Homme. Ce dernier protège et garantit la liberté religieuse. Les juges ont ainsi confirmé que, depuis 2008, les autorités ont dénigré les chrétiens évangéliques. Que ce soit dans la presse ou auprès des établissements scolaires de Burgas.

La Bulgarie mise à l’amende

Après le rejet de leur plainte, les pasteurs Zhivko Tonchev et Radoslav Kiryakov et deux Eglises évangéliques ont donc saisi la CEDH en décembre 2022. Cette dernière s’est appuyé sur une jurisprudence de 2021. Elle stipule que «l’usage de termes disqualifiants à l’égard d’une communauté religieuse peut s’analyser comme une atteinte à la liberté religieuse». La Bulgarie a été condamnée à verser 7000 euros aux deux pasteurs et 7500 euros aux Eglises requérantes. Il s’agit de l’Eglise bulgare unifiée de la Bonne nouvelle de Burgas et la Première Eglise évangélique congrégationnelle de Burgas. Le pays des Balkans dispose d’un délai maximum de trois mois pour indemniser les requérants.

Rappel des faits: En 2008, selon une circulaire envoyé aux établissements scolaires de Burgas, les autorités ont demandé aux écoles d’expliquer aux enfants «comment distinguer les sectes de la religion orthodoxe traditionnelle» avant la fête de Pâques. Bien que le Ministre de l’Intérieur ait déclaré une semaine plus tard ne pas approuver ce courrier, le Ministère est mentionné comme rédacteur de la lettre avec la commune de Burgas. Justice a (enfin) été rendue fin 2022.