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Suisse: «Le suicide assisté n’est pas une activité médicale»

Hôpital universitaire de Genève
© Hôpitaux universitaires de Genève
La question centrale, selon la présidente de l’Association des médecins chrétiens romands, est la liberté de prescrire ou non l’ordonnance de pentobarbital pour une assistance au suicide. Ce sont des médecins externes aux hôpitaux qui le font.
Evangéliques.info

«Comme médecins, nous n’avons aucun jugement à émettre, car le suicide assisté en Suisse n’est pas une activité médicale, mais appartient à la sphère privée», déclare Ariane Vionnet le 22 décembre à Evangéliques.info. Les Hôpitaux de Genève (HUG), derniers en date, ont pris leur décision en novembre: ils autorisent désormais la pratique dans leurs murs.

Seuls des praticiens externes signent les ordonnances

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Maintenant, selon la présidente de l’Association des médecins chrétiens romands (AMCR), «la question centrale pour tout médecin, d’autant plus chrétien», est la liberté de prescrire ou non l’ordonnance de pentobarbital. «Ce droit est préservé dans les décisions des HUG», assure-t-elle, «ce qui nous protège comme médecins croyants». Ce sont en effet les docteurs d’Exit et des autres associations d’aide à mourir qui se chargent de prescrire la dose létale, du moins sont-ils externes à l’hôpital.

Cette intervention reste néanmoins très cadrée. Par exemple, les HUG n’autorisent l’assistance au suicide dans leurs services que pour un patient dépourvu de domicile, donc d’un lieu alternatif à l’hôpital, ou dans l’impossibilité de retourner chez lui. Le patient doit de plus être capable de discernement. Il doit persister dans sa demande, et ce après discussion et réflexion.

Vis-à-vis des soins palliatifs

C’est toutefois d’un œil attristé que les docteurs de l’AMCR voient cette prise de position. Jusque-là, les patients de Genève qui recouraient au suicide assisté étaient formellement obligés de partir de l’hôpital pour ce faire, sauf dans de très rare cas liés à la mobilité. «Nous pouvons regretter l’évolution de la société qui, malgré l’accès aux soins palliatifs, préfère se tourner vers cette fin de vie abrupte», déplore la généraliste au nom du comité associatif. Mais «les choix institutionnels dépendent de choix politiques, sur lesquels nous n’avons pas de prise, et non sur nos valeurs chrétiennes».

>>Médecine: L’Association médicale mondiale rejette le suicide assisté<<

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