La police reconnaît un service inférieur à la «norme requise». Selon Christian Post, Hatun Tash a reçu, fin septembre, une lettre d’excuse officielle de la part d’Andy O’Donnell, inspecteur de l’Unité des actions civiles de la Direction des normes professionnelles de la police métropolitaine de Londres. «Je voudrais profiter de cette occasion pour vous présenter mes excuses pour la détresse que vous avez subie à la suite de ces incidents», a écrit le responsable.

La directrice du ministère «Defend Christ Critique Islam» («Défendre Christ, critiquer l’Islam») a également reçu un dédommagement financier de 10 000 livres (11 500 euros ou 11 340 francs suisses). Elle l’a intégralement reversé au Christian Legal Center, qui l’a défendu. «Je crois que Jésus-Christ est la bonne nouvelle pour les musulmans, la police et le monde. La police doit protéger mes droits lorsque j’annonce cette bonne nouvelle aux autres. J’espère que de nombreux musulmans croiront en Jésus», a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Hatun Tash poignardée

L’évangéliste de 40 ans a en effet été arrêtée à tort à deux reprises. En décembre 2020, alors qu’elle mène un temps de débat au Speakers’ Corner sur l’Islam, cette ancienne musulmane est agressée et maltraitée par plusieurs hommes islamistes. La police intervient et demande aux hommes de partir. Face à leur refus, les agents intiment l’ordre à Hatun Tash de quitter les lieux. Elle refuse et se fait alors embarquer par les forces de l’ordre.

Cinq mois plus tard, en mai 2021, la police l’a arrêté sur la base des réglementations liées au Covid-19. Elle a alors encouragé les agents à ne pas entraver le droit d’un autre prédicateur à la liberté d’expression. En juillet 2021, un homme, en robe noire, l’a poignardé à Hyde Park en pleine journée. Aucune interpellation n’a eu lieu. «L’inaction de la police a conduit à ce qui m’est arrivé», déclarait à l’époque Hatun Tash aux médias. «C’est déchirant de vivre dans une société où la police ne veut pas arrêter un musulman de peur d’être traité d’islamophobe», pointait alors l’évangéliste. En juillet 2022, la police de Londres a accru la liberté d’expression des chrétiens.