Irlande du Nord: Des «zones sécurisées» autour des cliniques d’avortement

Le conseil des ministres d’Irlande du Nord a approuvé, le 27 juillet, des propositions détaillant les moyens d’application des «zones d’accès sécurisées» autour des structures pratiquant l’avortement (buffer zones, ou «zones tampons»). Ce n’était qu’une question de temps, puisque l’Assemblée avait déjà adopté le projet de loi le 24 mars.
Mesure-phare: l’interdiction à quiconque, se trouvant à moins de 100 mètres de ces cliniques ou cabinets médicaux, de tenter d’influencer la décision d’une femme qui souhaite s’y rendre. Les sanctions iraient de l’avertissement jusqu’aux poursuites judiciaires en «cas graves». Les objections des détracteurs, qui y voient une contradiction avec la Convention européenne des Droits de l’homme, exprimées devant la Cour suprême plus tôt ce mois-ci, ont été rejetées. Elles portaient notamment sur la liberté d’expression et de conviction.
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Faire taire une opinion publique
Jeremiah Igunnubole, conseiller de l’association pour les libertés Alliance defending Freedom (ADF) avait ainsi déclaré le 19 juillet devant le plus haut tribunal du Royaume-Uni que les «zones tampons» «introduisent une interdiction générale disproportionnée et injustifiée de toute activité pro-vie, notamment les offres d’aide et de soutien caritatif significatifs aux femmes là où elles en ont le plus besoin.» «Les autorités n’ont pas le droit de faire taire l’expression publique d’un point de vue avec lequel elles ne sont tout simplement pas d’accord», avait-il ajouté. Le collectif Catholic Area y voit pour sa part aussi des zones «anti-prière». Les plans pourraient être introduits dans la loi d’ici la fin de l’année.
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