La France dispose de deux représentants. Waltraud Verlaguet sera en effet la présidente de ce 48ème jury œcuménique de la 75ème édition du Festival de Cannes. Elle a été nommée par Interfilm, organisation internationale protestante pour le cinéma dont elle est membre, et Signis, association catholique versée dans le même domaine. Médecin généraliste de formation, elle a aussi étudié la théologie. Fondatrice du Ciné-Festival en Pays de Fayence (Var), elle est aussi membre de Pro-Fil («Protestants filmophiles»). Présidente de Signis-Cinéma, Monique Béguin fera également partie du jury cette année. Elle participe d’ailleurs depuis 1994 à son organisation.

Un jury européen

Si deux Françaises sont dans le jury, sont également présents un Allemand (Dietmar Adler, pasteur de l’Eglise luthérienne), une Néerlandaise (Praxedis Bouwman, journaliste de formation, engagée dans l’Eglise évangélique luthérienne), une Polonaise (Mariola Marczak, chercheuse et professeure associée en études cinématographiques et médiatiques) et une Roumaine (Irina-Margaret Nistor, responsable d’une émission de radio sur le cinéma).

Issus de cultures et de pays différents, ils sont tous reconnus dans le domaine du cinéma. Chaque juré est également membre d’une Eglise chrétienne, et ils se décrivent comme «ouvert(s) au dialogue interreligieux» sur le site web de l’organisme culturel. Renouvelés lors de chaque édition, les jurés se réunissent plusieurs fois durant le Festival de Cannes «pour analyser, commenter les films et délibérer en toute indépendance». Depuis 1974, le Jury œcuménique a ainsi décerné 47 prix et 57 mentions spéciales.