Après des années de lutte pour la démocratie aux Philippines, les chrétiens sont à nouveau très inquiets. Quelle posture va prendre Ferdinand Marcos Junior? Remettra-t-il en place la loi martiale imposée par son défunt père? Les prochains jours seront déterminants. «Cela fait 36 ​​ans que le peuple philippin a évincé le dictateur Ferdinand Marcos Senior. Et maintenant nous voyons que le favori des élections est en fait son fils. Il est donc très pertinent de savoir comment l’histoire va être réécrite et révisée», alertait déjà avant le vote Matthew Velásquez, responsable à l’Association baptiste des Philippines, auprès de Protestante Digital.

La famille Marcos est donc de retour. Après le père Ferdinand Marcos au pouvoir entre 1965 et 1986, c’est le fils , Ferdinand «Bongbong» Marcos Junior, qui devient le chef de l’Etat. L’homme de 64 ans est le premier président à obtenir la majorité absolue. Selon un premier décompte sur 90% des suffrages exprimés, il a très largement devancé la vice-présidente sortante Leni Robredo, candidate en deuxième position qui avait pour sa part le soutien des évêques catholiques. Parmi les candidats se trouvait également Manny Pacquiao, boxeur évangélique fortement disposé à lutter contre la corruption et la pauvreté.