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Églises: 175 ans d’unité évangélique en Suisse célébrés à Tavannes

Norbert Valley enfile le costume de Henry Dunant
Les deux principales organisations faîtières des évangéliques en Suisse se sont donné rendez-vous pour une journée d'assemblée générale et de festivités.

On ne doit pas que la Croix rouge à Henry Dunant. Ce chrétien libriste du 19e siècle est également à l’origine du lancement de l’Alliance évangélique en Suisse, un an après la création de ce mouvement d’unité des chrétiens protestants de sensibilité évangélique en Grande-Bretagne, en 1846.

Des festivités communes autour d’un plat de röstis

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La Schweizerische Evangelische Allianz (SEA) et le Réseau évangélique suisse (RES) ont ainsi tenu leur assemblée générale respective le 7 mai à Tavannes, dans le Jura bernois. Lors d’une première partie de journée administrative, la SEA a pris congé de Wilf Gasser qui se retirait après onze ans de présidence et quatorze ans de présence au comité. L’assemblée générale a élu Beat Ungricht, responsable des Eglises Chrischona pour le canton de Zurich. Le premier a dit sa reconnaissance de voir disparaître l’esprit de concurrence entre les différentes Eglises et entre les différentes organisations évangéliques durant son temps d’activité.
Les Romands du RES ont de leur côté notamment voté l’adhésion du réseau d’Eglises de maison @home.

Les délégués des deux organisations se sont ensuite retrouvés autour d’un plat de röstis, pour symboliser la fameuse barrière du même nom entre les deux principales régions linguistiques du pays. Une façon de réaffirmer leur attachement à l’unité des évangéliques en Suisse.

Henry Dunant, l’invité surprise

La SEA et le RES ont ensuite proposé un retour sur la riche histoire de l’unité évangélique en Suisse en trois volets qui identifient trois accents forts au fil du temps: la prière, la Bible et la mission. Avec entre autres le pasteur Norbert Valley, ancien président du RES, qui pour l’occasion s’est glissé dans la peau d’un Henry Dunant qui partageait des souvenirs de l’époque.

Le pasteur Ernest Geiser, aujourd’hui actif comme «intercesseur» et pasteur au Palais fédéral, a salué le développement de ce mouvement d’unité, tout en relevant qu’à une certaine époque, «l’Alliance évangélique ressuscitait à l’occasion de la semaine de prière pour l’unité en janvier, pour mourir ensuite jusqu’au mois de janvier suivant».
Différents orateurs ont relevé les fruits encourageants de cet élan d’unité à travers les décennies. Parmi les événements cités lors des festivités, la levée de l’interdiction des rassemblements de l’Armée du Salut, grâce à l’intervention de l’Alliance évangélique (AE) jusqu’au Conseil fédéral en 1882, l’organisation du Congrès de Lausanne en 1974, qui a été considéré par le Time Magazine à l’époque comme le plus grand rassemblement d’Eglises de tous les temps.

Le deuxième plus grand groupe chrétien mondial

Hanspeter Nüesch a rappelé que l’unité des évangéliques a également permis l’organisation de quatre Jours du Christ, des rassemblements d’unité des évangéliques rassemblant des milliers de personnes dans différents stades de football dont ceux de Bâle et Berne dès 1980.

Le secrétaire général de l’Alliance évangélique mondiale, l’Allemand Thomas Schirrmacher a félicité les chrétiens de sensibilité évangélique de Suisse et les responsables de la SEA et du RES. Il a rappelé que ce mouvement d’envergure mondiale constitue le deuxième plus grand groupe religieux chrétien au monde: «Un mouvement qui continue à accueillir des évangéliques de sensibilités plurielles sans que l’unité autour de la foi en Jésus-Christ ne soit fragilisée».

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