Est-ce que les valeurs de l’ex Parti social-chrétien ont vraiment évolué au fil des décennies? C’est la question que pose, en filigrane, la militante laïque belge Nadia Geerts, dans une chronique dans Marianne le 14 mars. Nommé comme tel depuis plus de trente ans, le parti avait déjà changé de nom en 2002, devenant alors le Centre démocrate humaniste.

En ce début d’année, le président du parti Maxime Prévot, orienté centre-droit d’inspiration libérale, a annoncé: «Notre mouvement n’aura plus de référence au personnalisme chrétien». Il l’a rebaptisé «Les engagés». Pourtant le nouveau slogan, «Pour une société régénérée», est perçu comme spirituellement ambigu.

Parmi plusieurs grands chantiers, le parti se concentre actuellement sur une refonte de l’enseignement en Belgique francophone, pour enrayer la concurrence entre les établissements d’enseignement officiel et ceux d’enseignement «libre», exercé au sein de structures autonomes. Celles-ci sont très majoritairement catholiques. Maxime Prévot envisage cependant un réseau scolaire unique. Les citoyens attendent donc de savoir s’il prévoit ou non un enseignement religieux commun.