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Numérique: Des applications web pour «dialoguer» avec les morts

Une jeune femme à l'air contrarié consulte son smartphone.
© PxHere
A son tour, la multinationale informatique Microsoft développe une application «deadbot». Popularisés depuis 2016, ces logiciels imitent la personnalité d’une personne défunte, dans le but de «dialoguer» avec elle.

Depuis plusieurs années, des applications web pour «échanger» avec des personnes décédées sont disponibles sur internet. Appelés «deadbots» (simulations informatiques d’un défunt), ils imitent en effet le ton de la voix de la personne décédée avec qui l’utilisateur veut dialoguer. Le concept prend de l’ampleur. Microsoft est à son tour en train de développer un «deadbot», informe la RTS le 7 mars. La personnalité est «reconstituée» après l’enregistrement de nombre de textos, e-mails et interactions sur les réseaux sociaux, qui permettent de créer une intelligence artificielle capable de répondre de manière construite.

C’est en 2016 qu’Eugenia Kuyda, ingénieure russe traumatisée par la mort de son meilleur ami, met au point une application conversationnelle qui lui donne le sentiment de dialoguer avec lui. Elle fonde ensuite l’entreprise Luka, basée à San Francisco, pour populariser l’application.

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Quelle influence sur le rapport à la mort?

En novembre 2021, le Comité national pilote d’éthique du numérique (CNPE) soulevait pourtant des questions éthiques relatives à ce type d’application. Le Comité met notamment en avant la problématique de l’empreinte digitale laissée après la mort, qui dans le cadre des deadbots ne découlerait pas nécessairement de la volonté personnelle du trépassé. L’influence de ces applications sur le deuil et sur la relation avec la mort est également questionnée.

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