Le conseil municipal de la ville de Séville, dans le sud de l’Espagne, a donné son feu vert pour nommer de nouvelles rues et places de la ville d’après des personnages féminins importants de la Réforme espagnole. La ville a en effet un passif historique particulier avec la Réforme, mais jusqu’ici les noms de femmes qui y ont joué un rôle clé n’apparaissaient pas sur la voie publique.

Cette démarche est un hommage à celles, gardant la foi, qui ont été torturées et exécutées sous l’Inquisition au XVIe siècle. Le conseil municipal a indiqué que deux rues sont désormais nommées «Rue Isabel de Baena» et «Rue María de Bohorquez», rapporte Evangelical Focus le 18 février. La nouvelle place Francisca de Chaves a également vu le jour.

Isabel, Maria, Francisca

Isabel de Baena était issue de la haute société sévillane. Sa maison semble avoir été l’un des  principaux lieux de rencontre des protestants de la ville. Dans le cadre de sa mise à mort en septembre 1559 sur le bûcher, l’Inquisition espagnole la fit démolir.

María de Bohorquez a également joué un rôle important dans la propagation des doctrines de la Réforme à Séville, s’opposant inlassablement à ceux qui tentaient de la convaincre de revenir aux doctrines de l’Eglise catholique, et ce jusqu’au jour de son exécution.

Francisca de Chaves, membre active de l’Eglise réformée de Séville, a été trouvée en possession d’un ouvrage d’apologétique, qui professait que l’Eglise protestante suivait la véritable doctrine de l’Evangile. Elle sera elle aussi condamnée au bûcher le 22 décembre 1560.