Montagne sacrée des trois religions abrahamiques, le Mont des Oliviers pourrait faire son entrée dans un parc naturel d’Israël. C’est en tout cas la volonté de l’Autorité israélienne de la nature et des parcs (INPA). La direction veut en effet agrandir les limites du parc ouvert dans les années 1970. L’objectif affiché est de «sauvegarder le patrimoine naturel et historique de la ville sainte».

Un projet pour «confisquer et nationaliser» le Mont des Oliviers

Toutefois, ce projet inquiète trois représentants des autorités chrétiennes. Francesco Patton, custode de Terre Sainte, le patriarche orthodoxe de Jérusalem Théophile III, ainsi que le patriarche arménien Nourhan Manougian ont adressé un courrier au ministère de l’Environnement le 18 février. Selon eux, ce projet a pour but de «confisquer et de nationaliser l’un des sites les plus sacrés du christianisme et d’en altérer la nature». Ils dénoncent «une attaque directe et préméditée contre les chrétiens de Terre Sainte».

Le Mont des Oliviers abrite plusieurs Eglises et sites emblématiques de la Bible. Le jardin de Gethsémané, lieu où Jésus a prié avant son arrestation, est visité chaque année par des millions de croyants. «Nos Eglises travaillent sans relâche pour préserver le caractère sacré de la montagne et son accessibilité», assurent les trois responsables. La municipalité de Jérusalem débattra du projet le 2 mars.