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États-Unis: La Cour suprême débat sur l’accompagnement pastoral d’un chrétien lors de son exécution

Photo de John Ramirez, homme chauve et barbu, derrière la vitre d'un parloir
© Facebook - John Ramirez au parloir de l'unité de Huntsville, au Texas
Le 9 novembre, les juges de la Cour suprême américaine ont débattu de la requête d’un condamné à mort chrétien au Texas. Celui-ci demande qu’un pasteur le touche au moment de son exécution. Les juges sont divisés sur la question.
Evangéliques.info

La Cour suprême des Etats-Unis a débattu le 9 novembre de la demande particulière d’un condamné à mort chrétien. L’avocat de John Ramirez, 37 ans, a demandé en son nom qu’un pasteur prie à voix haute et le touche au moment de son exécution, au niveau des pieds. Selon lui, cela ne représente pas de «risque particulier», rapporte La Presse. Actuellement, lors d’une exécution dans l’état du Texas, un ministre du culte peut effectivement être présent dans la pièce. Il doit par contre se tenir loin du condamné, pour des raisons de «sécurité», et garder le silence.

Evaluer la «sincérité» des demandes

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Si des magistrats progressistes ont souhaité accéder à la requête du condamné au nom de la liberté religieuse, les juges conservateurs se sont montrés méfiants. «Que fera-t-on si un condamné dit “Mes convictions religieuses imposent de toucher mon genou? De toucher ma main?” On va devoir passer en revue toute l’anatomie!» a avisé l’un d’eux. Le chef de la Cour John Roberts a lui-même déclaré, perplexe: «Je ne vois pas comment le personnel pénitentiaire ou les juges pourront évaluer la sincérité de ces demandes.»

Accompagnement multiple, sainte-cène, accolade…

Les juges conservateurs ont ajouté que des demandes comme l’accompagnement par plusieurs ministres du culte, la Sainte-Cène ou encore une accolade pourraient par exemple être faites par d’autres condamnés à mort par la suite, ce qui exigerait de longs examens au cas par cas. La Cour doit rendre sa décision avant juin 2022.

L’exécution, par injection létale, devait avoir lieu initialement le 8 septembre. Elle a été suspendue in extremis pour examiner la demande de John Ramirez, membre d’une Eglise baptiste. Celui-ci a été condamné à la peine capitale en 2009 pour avoir poignardé un employé de magasin lors d’un cambriolage.

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