Le 11 octobre était la journée mondiale de la fille. L’organisme humanitaire et de parrainage chrétien World Vision a constaté une hausse des mariages d’enfants dans le monde, suite aux conséquences financières de la pandémie de covid dans les foyers.

Ainsi, «les premières études montrent que les mariages d’enfants ont plus que doublé entre mars et décembre 2020, par rapport à l’année précédente», indique World Vision. La pandémie a entraîné du chômage du côté des parents mais aussi des mineurs, et «certaines filles sont mariées pour diminuer la pression financière qui pèse sur la famille», en réduisant l’effectif de celle-ci. Par ailleurs, l’absence d’accès à internet parmi les familles les plus pauvres empêche les enfants d’accéder aux cours en ligne et expose les jeunes filles, désoeuvrées, à de plus grands risques de mariages précoces.

12 millions de filles sont mariées chaque année avant l’âge de 18 ans dans le monde. À l’échelle mondiale, 21 % des femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées alors qu’elles étaient encore mineures. 

Sensibiliser les responsables religieux

En plus des parrainages, World Vision œuvre par le biais de campagnes de sensibilisation parmi les populations et travaille aussi avec les responsables religieux. La mission œuvre aussi au développement d’emplois et forme les jeunes filles «au respect et à la défense de leurs droits, ainsi qu’à la promotion de l’égalité des sexes».

Parmi les pays les plus concernés par les mariages précoces figurent le Bangladesh, où 60% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, et le Sénégal, où 31 % des enfants sont concernés. La mission voit les fruits de son travail dans nombre de pays où elle intervient, où le taux de mariages précoces baisse.  Cependant, selon des organismes comme l’UNICEF, la pauvreté grandissante causera certainement une hausse constante dans les prochaines années. «Si rien n’est fait», indiquent les membres de World Vision, «tous les progrès réalisés ces dernières années pourraient disparaître».