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France : L’Église catholique, lieu de socialisation le plus atteint par les violences sexuelles

Jean-Marc Sauvé président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase)
© capture vidéo KTO - Jean-Marc Sauvé président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase)
Selon l’enquête de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) 216 000 personnes ont été abusées par des clercs, religieux ou religieuses pendant leur minorité entre 1950 et 2020.

Après presque trois ans d’enquête, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) a rendu public son rapport le mardi 5 octobre. Selon l’enquête pendant leur minorité entre 1950 et 2020, 216 000 personnes en France ont été abusées par des clercs, religieux ou religieuses. Le chiffre vertigineux monte à 330 000 si on ajoute les victimes de laïcs en mission dans l’Eglise (professeurs de l’enseignement catholique, catéchistes, aumôniers laïcs, etc.), rapporte La Croix.

Ces chiffres sont à mettre dans le contexte des violences sexuelles en France dont on estime que 10% des Français majeurs ont été victimes d’agressions sexuelles dans l’enfance. Il n’en demeure pas moins que l’Eglise catholique est après le cadre familial (3,7 %) ou amical le premier lieu des violences sexuelles (1,2 % des Français l’ayant fréquenté dans leur enfance ont été abusés en son sein, dont 0,82 % par des clercs ou religieux). Et cela devant les colonies de vacances, l’Education nationale, les clubs de sport et autres activités culturelles.

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Principalement des garçons entre 10 et 13 ans

Un tiers des victimes qui ont contacté la Ciase ont plus de 70 ans et la moitié entre 50 et 69 ans. 80 % des victimes de clercs ou de religieux sont des garçons ayant principalement été abusés entre l’âge de 10 et 13 ans. Sur les 115 000 prêtres et religieux recensés depuis 1950 la Ciase estime le nombre d’agresseurs à un chiffre compris entre 2 900 et 3 200, soit environ 3%.

«Non que les violences aient été organisées ou admises par l’institution, celle-ci n’a clairement pas su prévenir ces violences, ni simplement les voir, et moins encore les traiter avec la détermination et la justesse requises», indique encore la Ciase. «Notre espérance ne peut pas et ne sera pas détruite, l’Eglise doit tout faire pour rétablir ce qui a été abîmé et reconstruire ce qui a été brisé», exhorte Jean-Marc Sauvé son président.

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