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États-Unis: Le Texas interdit l’avortement après 6 semaines de grossesse

La silhouette d'un embryon entre les mains d'une femme
© Smitt / iStock
Les avortements après 6 semaines de grossesse sont désormais interdits au Texas. La «Heartbeat act» (loi du battement de coeur) est entrée en vigueur le 1er septembre et a provoqué une multitude de réactions chez les militants pro-vie et les structures qui pratiquent les avortements.

Dès la perception d’un battement de cœur chez les enfants à naître -ce qui arrive généralement à la 6e ou 7e semaine de grossesse- l’avortement est désormais interdit dans l’état du Texas. Cette loi, intitulée Heartbeat act (loi du battement de cœur) est entrée en vigueur le 1er septembre, rapporte la Croix.

Selon Lila Rose, présidente pro-vie de Live action, cette loi pourrait sauver «150 enfants […] chaque jour». «Il est temps de construire une culture de vie en Amérique et de mettre fin à l’avortement», a t-elle ajouté sur Twitter le 1er septembre.

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La Cour suprême ne se prononce pas encore

Le Planning familial du Texas précise qu’habituellement, 85% des avortement se font après 6 semaines de grossesse. La Cour suprême des Etats-Unis peut intervenir à tout moment et devra se prononcer sur cette loi. Les structures pratiquant l’avortement demandent sans relâche que cette législation soit bloquée.

«Cette loi radicale est une violation flagrante du droit constitutionnel reconnu dans l’arrêt Roe v. Wade», a écrit Joe Biden dans un communiqué, évoquant le droit des femmes à l’avortement. «Nous allons protéger et défendre ce droit», a-t-il ajouté.
Cependant, les représentants de l’Etat ne sont pas concernés par cette mesure, car celle-ci ne repose que sur les citoyens. L’Etat n’étant impliqué que financièrement et refusant de se prononcer actuellement, un éventuel blocage par la Cour suprême s’annonce difficile. La juge progressiste Sonia Sotomayor dénonce une loi «imaginée pour empêcher les femmes d’exercer leurs droits constitutionnels et pour échapper à un examen en justice».

Une «prime à la délation»?

Les citoyens sont ainsi encouragés à porter plainte contre toute entité qui aiderait ou pratiquerait un avortement, selon The Gospel Coalition. Si les poursuites aboutissent, la récompense atteindrait jusqu’à 10 000 $ pour le plaignant, récompense appelée par certains «prime à la délation».

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