L’attentat suicide a eu lieu dimanche 28 mars et visé la cathédrale de Makassar à l’issue de la messe des Rameaux. Une vingtaine de personnes ont été blessées dont cinq membres du personnel de l’église et quatre fidèles, selon un communiqué de presse de Portes Ouvertes se basant un rapport de Channel News Asia.

L’explosion s’est produite 10h28 heure locale alors que la messe des Rameaux venait d’être célébrée. «Dieu merci, aucun chrétien n’est mort dans cette attaque», a partagé Sam, le coordinateur de Portes Ouvertes en Asie du Sud-Est. «Mais certains chrétiens ont été gravement blessés. Toutes les personnes présentes ont été traumatisées. Leurs vies ne seront plus jamais les mêmes.»

D’après le communiqué de l’ONG, les suspects sont deux hommes à moto selon les informations de la police. » Un prêtre de l’église a déclaré aux médias locaux qu’un des kamikazes avait essayé d’entrer dans l’église mais qu’il avait été arrêté par un garde. » Dans un article publié le même jour sur le site du journal La Croix, Mohammad Mahfud MD, le ministre coordinateur de la Sécurité a confirmé la mort des deux assaillants. L’attentat n’a pour l’heure pas été revendiqué.

Montée de l’extrémisme dans le pays.

L’ONG Portes Ouvertes rappelle que l’Église d’Indonésie vit des attaques terroristes répétées depuis plusieurs mois dont les dernières remontent à tout juste quatre mois. « Quatre chrétiens ont été assassinés à Sigi par des extrémistes islamiques. Et en 2018, un attentat suicide contre plusieurs églises à Surabaya avait fait 30 morts », indique leur communiqué. «En Indonésie, la situation des chrétiens s’est détériorée ces dernières années, la société indonésienne prenant un caractère islamique plus conservateur» ajoute le coordinateur de Portes Ouvertes en Asie du Sud-Est.