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Allemagne: Angela Merkel renonce aux contraintes sanitaires de Pâques et demande pardon

La chancelière allemande Angela Merkel le 24 mars 2021
© Capture vidéo Euronews - La chancelière allemande Angela Merkel le 24 mars 2021
Face à l’opposition de ces concitoyens, la chancelière allemande a été contrainte de renoncer à une série de mesures sanitaires prévues pour le week-end de Pâques.
Evangéliques.info

Les mesures prévues pour enrayer la forte croissance de l’épidémie de coronavirus en Allemagne étaient bien moins strictes que celles mises en place ailleurs : fermeture des églises et des commerces pendant cinq jours, du 1er au 5 avril, à l’exception des commerces alimentaires, qui devaient rester ouverts le samedi 3 avril. Pourtant, elles étaient déjà inacceptables pour l’opinion publique, qui s’est indignée… au point où la Chancelière a été contrainte de faire marche arrière sur cette initiative personnelle, mercredi 24 mars. Elle même allée jusqu’à «demander pardon» pour cette  «erreur»à ses compatriotes.

«Cette idée de “Pâques au repos” (Osterruhe) a été imaginée avec les meilleures intentions, mais c’était une erreur [car] elle est trop difficile à mettre en œuvre. (…) Cette erreur est la mienne et j’en assume l’entière responsabilité», a déclaré Angela Merkel, lors d’un point presse de dernière minute, rapporte Le Monde. Elle poursuit : «Une erreur doit être appelée une erreur et, surtout, elle doit être corrigée à temps si possible. (…) Je sais que cela crée encore un peu plus d’incertitude dans la population. Je le regrette profondément et je demande pardon à tous les citoyens.»

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Des critiques au sein de la coalition

En effet, l’idée d’une fermeture des magasins avait fait craindre à beaucoup une affluence accrue d’acheteurs pendant les jours précédents. Ce qui risquait d’aggraver la propagation de l’épidémie. Par ailleurs, le Ministre de l’Intérieur Horst Seehofer, qui représente le parti conservateur bavarois CSU au sein de la coalition gouvernementale, avait dénoncé la fermeture des églises pour la fête de Pâques.

Angela Merkel, saluée sur le plan international pour sa bonne gestion de la crise sanitaire, est de plus en plus décriée dans son propre pays. Partisane de mesures strictes pour lutter contre la pandémie, elle fait face aux présidents de régions (Länder), plus sensibles aux intérêts économiques. Alors que des élections fédérales sont prévues en septembre prochain, son parti, CDU (chrétien-démocrate, centre-droit) est en perte de vitesse face à ses rivaux socialistes et verts, avec seulement 26 % d’intentions de vote, contre 37 % en février.

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