Skip to content

Canton de Vaud : Une motion anti «thérapies de conversion» déposée

Grand Conseil Vaudois du 2 mars 2021
© Grand Conseil Vaudois
Le député socialiste au Grand Conseil du canton de Vaud, Julien Eggenberger, a déposé le 2 mars la motion «Les thérapies de conversion doivent être interdites».

Le député socialiste au Grand Conseil du canton de Vaud, Julien Eggenberger, a déposé le 2 mars la motion «Les thérapies de conversion doivent être interdites». Il souhaite ainsi bannir du territoire vaudois les approches «psychothérapeutiques, médicales ou religieuses» visant à «guérir de l’homosexualité». Selon 24heures, le député a recueilli une quarantaine de signatures dans les rangs de l’hémicycle. Une discussion aura lieu au sein d’une commission avant un vote du plénum, ultérieurement, précise le journal local.

Des menaces de mort … à un accompagnement vers une vie chaste

Publicité

En préambule de son texte, Julien Eggenberger mentionne tour à tour «un homme homosexuel menacé de mort pour qu’il épouse une femme et ait des enfants. Une femme lesbienne à qui on fait subir des séances d’hypnose comportant des messages à caractère sexuel visant à habituer son corps à la pénétration masculine. Un traitement psychique pour guérir la transidentité. Des exorcismes visant à “chasser le démon de l’homosexualité”, des sévices sexuels, des viols, des traitements hormonaux, des électrochocs, l’excision de femmes lesbiennes…  ou encore, plus couramment aujourd’hui, des “thérapies ” visant à restaurer une identité conforme à la norme hétérosexuelle et cisgenre, ou à défaut à fournir un accompagnement vers une “vie chaste et normative”». Il reconnait qu’il faudra au préalable définir la notion de thérapie de conversion.

Dans sa motion, le député socialiste cite un rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui assimile les «thérapies de conversion» à des actes de torture et appelle à leur interdiction. Il évoque «des programmes de conversion» apparus en Europe, depuis le début des années 2000, «sous l’impulsion d’associations chrétiennes intégristes». Julien Eggenberger dénonce les organisations allemandes Bruderschaft des Weges («Confrérie du Chemin») et l’Institut für dialogische und identitätsstiftende Seelsorge und Beratung («Institut de pastorale et de conseil pour la restauration identitaire par le dialogue»), récemment enregistrées en tant qu’associations suisses. Il cite aussi «l’Eglise évangélique Lazare de Bussigny qui proposait des cours de “restauration de l’identité”», et des structures comme Courage International, Desert stream living water, Torrent de vie et Exodus International. 

Thèmes liés:

Publicité