«Si nous n’obtenons pas le soutien dont nous avons besoin et que certaines actions internationales ne sont pas prises, il y aurait des famines de proportions bibliques, de déstabilisation et de migration», a déclaré l’Américain David Beasley, directeur exécutif Programme alimentaire mondial (PAM) dans un entretien au Christian Post.

Sans un soutien financier extraordinaire  2021 sera catastrophique, prévoit l’ancien gouverneur républicain de Caroline du Sud, chrétien engagé et responsable de la plus grande agence humanitaire de lutte contre la faim dans le monde qui a obtenu le Prix Nobel de la Paix en 2020. 

Climat, conflits, criquets et Covid

Fin 2019, «principalement à cause des conflits d’origine humaine, aggravés par les conditions climatiques extrêmes et les gouvernements déstabilisés ou fragiles» David Beasley redoutait que 2020 ne soit la pire année humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale. C’était avant la venue des criquets pèlerins destructeurs de récoltes dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est et du Moyen-Orient, et du Covid.«La communauté internationale a réagi de manière très significative en 2020. Cela a été très bien et nous avons pu éviter la famine cette année.»

Le directeur exécutif redoute une baisse du financement du PAM, rattachée à l’ONU et essentiellement dépendante des contributions gouvernementales ainsi que des dons de particuliers. Une baisse des dotations serait catastrophique selon David Beasley. L’agence qu’il dirige a aidé plus de 97 millions de personnes dans 88 pays en 2019. D’après le PAM en 2021 270 millions de personnes pourraient être poussés au bord de la famine. 

A l’image de Dieu

«Chaque être humain est fait à l’image de Dieu. Chaque être humain est créé à l’image du Tout-Puissant », assure David Beasley. «Mais quand nous nions ce soutien et cet amour humain, alors nous nions le Tout-Puissant. Je considère que tout le monde est égal et que tout le monde est pareil. Tout le monde sur Terre a le droit de [manger].»