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France : L’Assemblée nationale vote l’allongement du délai légal d’avortement à 14 semaines de grossesse

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Les députés ont voté ce 8 octobre la proposition de loi visant à allonger le délai légal pour une interruption volontaire de grossesse (IVG). Ce délai passe de 12 à 14 semaines de grossesse.

Les députés ont voté ce 8 octobre la proposition de loi visant à allonger le délai légal pour une interruption volontaire de grossesse (IVG). 102 parlementaires ont voté en faveur du premier article permettant de pratiquer un avortement jusqu’à 14 semaines (16 semaines d’aménorrhée). 65 députés ont contre. Le délai légal était jusqu’à alors de 12 semaines de grossesse.

Proposé par les élus du groupe Écologie démocratie solidarité (EDS), composé d’ex parlementaires La République en marche (LREM), le texte a obtenu le soutien de la majorité. Pourtant, selon Le Parisien ni le président Emmanuel Macron  ni le Premier Ministre Jean Castex ne seraient favorables à cet allongement, le sujet étant considéré comme trop clivant.

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«Une IVG à 14 semaines de grossesse n’a rien d’anodin»

Israël Nisand, président du Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF), a également fait part de son opposition à cet allongement. Selon lui, les femmes ne veulent pas avorter plus tard, mais être prises en charge rapidement. «Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui», les services hospitaliers étant débordés. Dans un entretien accordé au Monde il alerte : «Effectuer une IVG à 14 semaines de grossesse n’a rien d’anodin, c’est un acte lourd et potentiellement dangereux.» A 14 semaines de grossesse, un foetus mesure 120 mm et la tête est ossifiée, précise le chef du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg. «Il faut couper le foetus en morceaux et écraser sa tête pour le sortir du ventre.»

Le gynécologue redoute qu’avec l’allongement du délai un grand nombre de ses confrères cesse de pratiquer l’avortement. Cela avait déjà été le cas en 2001 lorsque le délai avait été allongé de 10 à 12 semaines de grossesse. 

La proposition de loi autorise en outre les sages-femmes à réaliser des IVG chirurgicales jusqu’à la 10e semaine de grossesse. 

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