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L’accès à l’avortement de plus en plus compliqué pour les brésiliennes

image d'une échographie
© istock
Au Brésil, les demandes d’interruption volontaire de grossesse en cas de viol seront davantage encadrées selon une nouvelle règlementation dévoilée vendredi 29 août. Le personnel médical est sommé de déployer ces mesures.
Evangéliques.info

Au Brésil, les demandes d’interruption volontaire de grossesse en cas de viol seront davantage encadrées selon une nouvelle règlementation dévoilée vendredi 29 août. Le personnel médical est sommé de déployer de nouvelles mesures restrictives.

Pour chaque cas, les médecins devront contacter la police pour un dépôt de plainte obligatoire. Les femmes seront par ailleurs soumises au devoir de raconter en détails ce qu’il leur est arrivé et seront averties de poursuites en cas de faux témoignage. Enfin, les médecins devront informer les victimes des risques de l’intervention, à qui il sera proposé de visualiser l’imagerie du foetus ou de l’embryon avant de se faire avorter. 

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Ces restrictions, émises par le ministère de la Santé, interviennent dans le cadre de récents événements où une fillette de 10 ans, affirmant avoir été violée par son oncle, avait pu se avorter. La nouvelle avait entraîné de vives réactions et de violentes manifestations d’opposants jusque devant l’hôpital où s’est rendue l’enfant.

Actuellement, seules les situations de viols, de dangers pour la vie de la femme ou de problèmes congénitaux graves du foetus sont reconnues comme pouvant accéder du droit à l’avortement.

« Un obstacle pour l’avortement légal »

Les partisans du droit à l’avortement ont immédiatement réagi. Dans un tweet, la députée de gauche Jandira Feghali annonce avoir présenté un projet de loi visant à bloquer ce décret qu’elle estime être «un obstacle pour l’avortement légal» et «une violence psychologique contre les femmes». Michele Bachelet, la responsable des droits humains à l’ONU, s’est vue quant à elle remettre une lettre en provenance seize députés lui demandant d’intervenir au nom de la protection des droits de la femme.

Au Brésil ce sont en moyenne six enfants de 10 à 13 ans qui sont quotidiennement violés, à chaque heure , d’après les chiffres de l’Annuaire brésilien de sécurité publique de 2019. 

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