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Pakistan : Un chrétien de 22 ans torturé à mort pour s’être baigné dans un réservoir

© Puits tubulaire avec réservoir - Image d'illustration © Wikimedia Commons
Saleem Masih, un ouvrier agricole chrétien de 22 ans, du nord de la province pakistanaise du Penjab est mort des suites de ses blessures le 28 février après avoir été torturé par des propriétaires terriens locaux trois jours plus tôt. Le jeune homme avait été accusé d’avoir «pollué» leur eau en se baignant dans le réservoir d’un puits tubulaire servant à l’irrigation. Selon Pakistan Today, ce dernier après avoir moissonné les champs avoisinants se rinçait dans le réservoir quand il a été pris à partie par un groupe d’hommes. Ils ont maudit et molesté Saleem pour avoir «pollué» leur eau, l’appelant «sale chrétien», a affirmé Ghafoor Masih, père de la victime. Le jeune homme traîné jusqu’à la ferme de ses tortionnaires a ensuite été enchaîné aux mains et aux pieds tout en continuant de recevoir des coups de bâtons, de verges et de barres de fer.

Saleem Masih, un ouvrier agricole chrétien de 22 ans, du nord de la province pakistanaise du Penjab est mort des suites de ses blessures le 28 février après avoir été torturé par des propriétaires terriens locaux trois jours plus tôt. Le jeune homme avait été accusé d’avoir «pollué» leur eau en se baignant dans le réservoir d’un puits tubulaire servant à l’irrigation. Selon Pakistan Today, ce dernier après avoir moissonné les champs avoisinants se rinçait dans le réservoir quand il a été pris à partie par un groupe d’hommes. Ils ont maudit et molesté Saleem pour avoir «pollué» leur eau, l’appelant «sale chrétien», a affirmé Ghafoor Masih, père de la victime. Le jeune homme traîné jusqu’à la ferme de ses tortionnaires a ensuite été enchaîné aux mains et aux pieds tout en continuant de recevoir des coups de bâtons, de verges et de barres de fer.

Informée par la police, la famille s’est rendue sur place quatre heures plus tard. «Lorsque nous sommes arrivés à la ferme nous avons trouvé Saleem étendu inconscient sur le sol, son visage et son corps ensanglanté», témoigne le père du jeune homme. D’après les tortionnaires, Saleem avait «commis un crime en souillant» l’eau de leur puits; sa punition était «justifiée», relate Ghafoor Masih. Après d’âpres négociations, le père a été autorisé à emmener son fils à l’hôpital, sous l’oeil passif des policiers. Victime de multiples fractures et traumatismes, Saleem Masih est décédé trois jours plus tard.

Napoleon Qayyum, directeur exécutif du Centre pakistanais de droit et de justice a déploré que la police ait soutenu les cinq accusés. «L’attitude de la police est souvent biaisée lorsqu’elle traite de questions liées au blasphème, aux conversions forcées et aux mariages de filles appartenant à des minorités religieuses, et même dans des conflits mineurs», a déclaré Napoleon Qayyum. «Dans ce cas-ci, par exemple, la police a favorisé les accusés et les a aidés à obtenir sa libération sous caution même si la vie d’un jeune homme était gravement menacée.»

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