Italie: La culture évangélique influence peu le débat politique
Le 4 mars, la question de l’immigration aura un rôle majeur dans les élections législatives en Italie. Pour Leonardo de Chirico, vice-président de l’Alliance évangélique italienne (AEI), aucun parti en présence n’a les solutions politiques pour résoudre le problème. Il ne croit pas non plus à la promesse de Silvio Berlusconi d’expulser 600’000 migrants, rapporte Evangelical Focus.
«Dans un pays qui n’a connu ni la Réforme, ni la Révolution, nous sommes toujours aux prises avec le manque de bases démocratiques: le pluralisme et la responsabilité. Le manque de culture et d’influence évangéliques est un des facteurs expliquant le mode dépressif des politiques italiennes», relève en outre Leonardo de Chirico.
A ses yeux, ce manque commence au sein même des Eglises évangéliques, où les documents du Mouvement de Lausanne exhortant les chrétiens à combiner mission et responsabilité sociale doivent encore être intégrés.
«Les Eglises trouvent difficile d’élaborer la pensée et les valeurs chrétiennes en politique. Elles se rendent compte que nous avons un énorme problème mais peu d’outils pour y faire face». Raison pour laquelle la priorité de l’Alliance évangélique italienne doit être, selon Leonardo de Chirico, de «former une culture évangélique d’engagement public, afin d’être une minorité créative pour le bien du pays dans son ensemble».