Psychothérapies: Les chrétiens consultent deux fois moins que les non-chrétiens
Les chrétiens sont deux fois moins nombreux à déclarer qu’ils consultent pour des problèmes de santé mentale que les non-chrétiens. D’après une enquête du groupe Barna, réalisée auprès d’adultes américains début février et publiée le 27 février dernier, 33% des non-chrétiens ont reconnu avoir cherché un soutien thérapeutique, contre seulement 15% des chrétiens pratiquants.
Par ailleurs, 47% des évangéliques considèrent qu’il est important d’avoir un psychothérapeute du même type d’arrière-plan religieux, contre 8% des Américains en général. Pour 30% des chrétiens conservateurs, ce critère est très important, alors que c’est le cas pour seulement 3% des libéraux.
Pour le groupe Barna, deux hypothèses peuvent expliquer ce décalage. D’un côté, « il est possible que certains croyants aient davantage confiance en leur santé mentale. Après tout, la science confirme que la croyance religieuse et une communauté aimante et stable peuvent être facteurs de guérison et avoir des bienfaits psychologiques. »
Cependant, « cela peut aussi refléter la stigmatisation accrue dans les cercles chrétiens, alors que les Églises ont été plus lentes à accepter la maladie mentale comme une difficulté légitime nécessitant l’aide d’un professionnel, » rappelle le rapport présentant ces résultats.