Matthieu Richelle est professeur d’Ancien Testament à la faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine. Il a donné une conférence samedi matin à Protestants en fête sur le thème «La Bible et les nouvelles découvertes de l’archéologie», puis dédicacé son livre Bible et archéologie (éd. Excelsis). Entretien.

En tant qu’évangélique, que signifie pour vous de participer à Protestants en fête?

Les évangéliques font entièrement partie des protestants, il y ont pleinement leur place. La Réforme est un fait historique qui a modelé ma propre vision de la foi. Pour moi, être évangélique implique d’être protestant. C’est un état d’esprit qui est à la fois un héritage de l’histoire et qui se renouvelle à chaque génération.

Quel est cet «état d’esprit» protestant dans lequel vous vous reconnaissez?

C’est tout d’abord un retour à la Bible, comme référence constante. Et puis c’est la volonté permanente de se réformer, en tant qu’Eglise mais aussi au niveau de notre foi individuelle. Il nous faut toujours vérifier si nos croyances sont bien établies sur la Bible, si nos convictions sont bien justifiées à chaque étape.

Avez-vous un exemple?

Oui. Il n’est pas marqué dans la Bible qu’il faut faire l’école du dimanche. Mais c’est une bonne chose de le faire. Chaque famille protestants a un héritage historique, une tradition, et c’est une chose saine à partir du moment où l’on vérifie que c’est bien fondé sur la Bible. Les évangéliques qui pensent qu’ils n’ont ni tradition ni histoire se trompent. La tradition est une réalité humaine, et ce n’est pas forcément une mauvaise chose.