Inde : L’Etat du Jharkhand adopte à son tour une loi anti-conversion
Publicité
Le 12 août, un sixième Etat indien a promulgé une loi anti-conversion. Dorénavant, au Jharkland, tout hindou qui se convertit au christianisme risque jusqu’à l’équivalent de 1500 euros d’amende et quatre ans de prison. Même si les chrétiens ne représentent que 4% des 32 millions d’habitants de cet Etat, ils sont perçus comme un danger pour les hindous: «il leur est reproché de manquer de patriotisme et de mépriser l’héritage culturel de l’Inde», indique Portes Ouvertes dans un communiqué. L’ONG chrétienne précise que dans tous les Etats où la loi anti-conversion est entrée en vigueur, les violences envers les chrétiens ont augmenté.
Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre le 15 août, le Conseil national des Eglises d’Inde n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude de voir les chrétiens stigmatisés comme des étrangers ou des citoyens dont le patriotisme est remis en question. Mais l’adoption de cette loi anti-conversion est aussi contestée par d’autres groupes. En effet, les demandes pour examiner le projet de loi étaient restées sans réponse. «Le code pénal indien contient déjà des dispositions à l’encontre de ceux qui se livrent à des conversions forcées», rappelle un membre du parti d’opposition. Au Jharkland, le parti nationaliste hindou BJP est dominant.