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Reportage: De la clandestinité soviétique à aujourd’hui, l’évangile est prêché en continu en terres sibériennes

© © Alliance Presse
Du 2 au 10 juillet, le Christianisme Aujourd'hui et Evangeliques.info vous proposent un reportage exclusif et quotidien à Krasnoyarsk, ville de prisons en Sibérie. Chaque jour, nos deux envoyées spéciales, Joëlle Anjara et Claire Bernole, vous feront découvrir l'engagement des protestants évangéliques de cette ville.
Joëlle Anjara

Contrairement aux apparences, la foi évangélique n’a jamais disparu du temps de l’Union soviétique, elle est juste devenue clandestine. Andreï, assistant pastoral de l’Eglise de l’Alliance du Christ à Krasnoïarsk, vient d’une longue lignée de protestants évangéliques dont l’engagement a perduré sous le communisme. Son arrière-grand-mère a fait douze ans de goulag sous Staline pour sa foi. Son grand-père était pasteur pentecôtiste en Ukraine et a aussi fait de la prison. Toute la famille a pu émigrer aux Etats-Unis après la chute du Mur.
A ce moment-là, les communautés évangéliques sortent de la clandestinité en Russie. Une première union d’Eglises voit le jour: «L’Eglise russe des chrétiens de foi évangélique». Puis une deuxième, plus ouverte aux dons de l’Esprit, voit le jour: «Les chrétiens russes de foi évangélique». Aujourd’hui, les deux unions d’Eglises sont très proches et collaborent étroitement.
En 1994, à la fin du soviétisme, un missionnaire pentecôtiste ukrainien s’installe à Kansk, en Sibérie, et commence une œuvre d’évangélisation parmi les toxicomanes. Aujourd’hui, une quarantaine d’Eglises sont affiliées à son réseau local, baptisé «l’Eglise du Christ ressuscité de foi évangélique». La plus grosse réunit 700 personnes à Kansk; de récentes implantations en regroupent chacune une vingtaine. Pratiquement toutes les églises disposent d’un centre de réinsertion pour toxicomanes et personnes alcooliques. Elles envoient aussi de nombreux aumôniers en prison.

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