La religion s’est longuement invitée, mardi 4 octobre, dans la course à la présidentielle américaine. Lors d’un débat télévisé d’une heure trente, les candidats à la vice-présidence, soit le républicain Mike Pence et le démocrate Tim Kaine, ont largement évoqué la question de leur foi personnelle et leur lien avec leur position sur des questions sociales. Si tous deux professent une foi profonde, ils entendent son application dans le champ politique de manière très contrastée.
De foi catholique, Tim Kaine, qui a servi comme missionnaire en Honduras il y a trente-cinq ans, a déclaré «pratiquer sa religion avec une grande dévotion». Il a cependant ajouté que « si l’on se doit vivre pleinement et avec enthousiasme les commandement de sa foi, ce n’est pas le rôle du serviteur public que de demander à tout le monde de faire de même». Un principe qui doit, selon lui, s’appliquer sur des questions telles que l’avortement ou la peine capitale.
Il a toutefois fait remarquer qu’il était personnellement opposé à la peine de mort. S’il a permis des exécutions lorsqu’il était gouverneur de Virginie, il répond qu’il ne la fait que « pour respecter la loi». Quant à l’avortement, bien qu’il se dise personnellement opposé, il a déclaré soutenir «le droit constitutionnel des femmes américaines à agir selon leur conscience».
Mike Pence quant à lui, qui se déclare aujourd’hui évangélique bien qu’ayant été élevé dans la foi catholique, a évoqué sa conversion: «La foi chrétienne est devenue une réalité pour moi lorsque j’ai fait le choix personnel de suivre le Christ lorsque j’étais au Collège. Depuis, j’ai essayé, de manière évidemment imparfaite, de vivre selon cette décision chaque jour de mon existence.» Il a vanté les poliques pro-adoption ainsi que ses efforts «pour s’assurer que des alternatives à l’avortement soient élargies». Il a ensuite exprimé combien il était fier d’être aux côtés d’un candidat, Donald Trump, «pro-vie».