Sur 200 entreprises suisses, 61,5% ne communiquent aucune information sur leur politique de droits humains. C’est ce que révèle une étude des ONG Pain pour le prochain et Action de carême, publiée début avril visant à mettre en évidence le respect ou non d’une éthique en matière de droits humains. Toujours parmi ces deux cent entreprises, seules vingt-deux firmes font référence aux Principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. Ce texte, encore peu connu, peine donc à devenir référence pour les entreprises suisses et leurs collaborateurs à l’étranger.
Dans ce domaine de droits humains, on prend en compte par exemple les réglementations concernant le travail des enfants ou encore l’utilisation de produits toxiques nocifs pour la santé dans le cadre des testes pharmaceutiques. On notera néanmoins que cette étude, même si elle conclut à la nécessité d’imposer un cadre juridique aux entreprises dans ce domaine, ne fait pas l’unanimité : le juriste et membre d’Economiesuisse Thomas Pletscher a déjà de nombreuses fois fait remarquer que les entreprises suisses jouissent d’une bonne réputation à l’étranger. On continue donc à favoriser une intervention aussi minime que possible de l’Etat.