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France: François Clavairoly vante les atouts de la famille protestante

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«Les attentats de janvier et de novembre nous auront encore ouvert les yeux sur ce qu’est la folie meurtrière des hommes si, par mégarde, nous l’avions oubliée. Ils nous auront aussi mis en demeure de réfléchir à cette incroyable charge de violence que peut contenir la religion - si elle n’est pas pensée, traduite, réfléchie, en quelque sorte canalisée par des mots, des rites et des concepts, - si elle renonce à l’intelligence ou au difficile mais nécessaire exercice de l’interprétation et celui de la lente et profonde méditation, - si elle se réduit à une objurgation, à une obéissance, à une injonction, à un ordre, - ou si elle se caricature en un appel à asservir le monde et les hommes par les actes violents qu’elle commande, décrétant brutalement sous peine de mort, l’observance du permis et de l’interdit, du pur et de l’impur, du licite et de l’illicite, du bien et du mal». Le 20 janvier, le président de la Fédération protestante de France (FPF) François Clavairoly a tenu a rappelé que le rôle de la religion est de contribuer à la paix, loin de toute violence. La FPF donnait une réception à l'occasion de la nouvelle année, en présence du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Evangéliques.info

«Les attentats de janvier et de novembre nous auront encore ouvert les yeux sur ce qu’est la folie meurtrière des hommes si, par mégarde, nous l’avions oubliée. Ils nous auront aussi mis en demeure de réfléchir à cette incroyable charge de violence que peut contenir la religion – si elle n’est pas pensée, traduite, réfléchie, en quelque sorte canalisée par des mots, des rites et des concepts, – si elle renonce à l’intelligence ou au difficile mais nécessaire exercice de l’interprétation et celui de la
lente et profonde méditation, – si elle se réduit à une objurgation, à une obéissance, à une injonction, à un ordre, – ou si elle se caricature en un appel à asservir le monde et les hommes par les actes violents qu’elle commande, décrétant brutalement sous peine de mort, l’observance du permis et de l’interdit, du pur et de l’impur, du licite et de l’illicite, du bien et du mal»
. Le 20 janvier, le président de la Fédération protestante de France (FPF) François Clavairoly a tenu a rappelé que le rôle de la religion est de contribuer à la paix, loin de toute violence. La FPF donnait une réception à l’occasion de la nouvelle année, en présence du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

Contribuer à ce que le monde soit habitable et fraternel
François Clavairoly a ajouté que «chacun, là où il se trouve, peut, et maintenant doit prendre sa part dans ce combat et contribuer à l’élaboration jamais finie d’une société et d’un monde habitable. C’est-à-dire un monde commun, juste et respirable, non seulement au plan écologique, mais aussi un
monde commun habitable et fraternel, où la relation entre les humains est fondée sur la bienveillance et non la violence, la méfiance, la défiance, la surveillance».

«La France ne serait pas ce qu’elle est sans le protestantisme»
Le président de la FPF s’est ensuite réjoui de ce que «le protestantisme a largement contribué, et contribue encore à
l’élaboration de cette société telle que nous la connaissons
aujourd’hui. La France ne serait pas ce qu’elle est sans le protestantisme»
. Et de citer tous les bienfaits de ce protestantisme: appel à la liberté de conscience, actes et paroles qui témoignent de l’Evangile dans l’espace public, engagements dans le monde de l’enseignement, dans l’économie et la culture, actions auprès des exclus et des étrangers, prises de position éthiques, etc.

Le protestantisme, une famille moderne et recomposée
Pour François Clavairoly, le protestantisme doit continuer sa mission, mais sans opter pour une «doctrine excluante qui serait contenue dans les textes depuis toujours et qu’il suffirait de dérouler ou qu’il faudrait asséner au voisin de chapelle quitte à l’excommunier s’il n’était pas d’accord». Il a appelé les chrétiens à «aller vers l’autre», à mettre cette année sous le sceau de la bienveillance et de la fraternité. Ce qui commence à ses yeux par la rencontre interreligieuse, par la rencontre oecuménique et par la rencontre «avec nos frères et soeurs protestants évangéliques». Et d’ajouter que le protestantisme est une famille, «une famille moderne et donc sans cesse recomposée»

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