Le gouvernement genevois a déposé au Grand Conseil un projet de loi sur la laïcité de l’Etat, le 4 novembre. Ce projet a pour but de laisser une place à toutes les religions et de fixer leurs liens avec l’Etat. Le texte ne remet pas fondamentalement en question les pratiques actuelles. Ce qui est nouveau, c’est la définition d’une organisation religieuse. Parmi les critères figurent le fait d’être une association ou une fondation revendiquant un but culturel et non lucratif. Autre but, supprimer toute discrimination fondée sur des convictions religieuses.
En ce qui concerne le port de signes religieux, la restriction ne pourra être imposée qu’en cas de menace à l’ordre public. L’article a pour but de solutionner la problématique du port de la burka. «Il nous a paru judicieux que seul le critère de sécurité puisse déclencher une éventelle interdiction du port d’un signe religieux», explique le conseiller d’Etat Pierre Maudet.
Pierre Maudet a déclaré aux médias que s’il est accepté, ce projet serait plus une évolution qu’une révolution. Il conduirait toutefois à l’abandon de la loi sur la laïcité de 1907. Date où l’Eglise et l’Etat se sont séparés dans le but de résoudre les conflits entre les communautés religieuses.