La Rencontre de Jeunesse a accueilli 3500 jeunes du 1er au 3 mai, à Bulle. Nouveau record. L’occasion pour de nombreuses organisations chrétiennes de rencontrer la jeune génération.

– Retrouvez ici notre enquête sur les nombreux non-croyants qui se rendent à la RJ –

Portée par le slogan «Heaven on Earth» («Le ciel sur la terre»), la conférence proposait des temps de louange, des messages, des ateliers et un grand village de stands et d’animations. Particularité cette année: une douzaine d’oeuvres missionnaires ont uni leurs forces pour un grand stand interactif, afin d’encourager les jeunes à envisager un engagement dans la mission. Mais quel intérêt ont-elles à se présenter aux jeunes?

Partager la passion de la mission
Véronique André, responsable des relations publiques de Latin Link en Suisse romande, a collaboré avec d’autres oeuvres missionnaires pour le grand stand missionnaire. «Mon but est de partager la passion de la mission et de motiver les jeunes dans leur foi en témoignant ce que j’ai vécu. La plupart sont là pour s’amuser avec leurs amis. Mais certains viennent au stand avec un intérêt marqué».
Latin Link est actif en Amérique latine. Véronique André a rencontré un couple qui s’intéresse à cette région. «Ils ont étés touchés par le petit film que nous montrons et ça leur a parlé dans leur appel à la mission. Comme j’étais au stand à ce moment-là, j’ai pu répondre à leurs questions. C’est dans ces moments-là qu’on sait qu’on est au bon endroit!»

Trouver de futurs pilotes
Présente pour la première fois à la RJ, la Mission Aviation Fellowship (MAF) est une œuvre missionnaire qui travaille avec des pilotes d’avions dans une trentaine de pays. Les jeunes de la RJ ne semblent pas réellement être dans le public cible de l’organisation.
Et pourtant, Samuel Jakob, secrétaire général de MAF Suisse, est très satisfait de sa présence et de l’intérêt de plusieurs. «Les jeunes ne sont pas encore pilotes, mais certains aimeraient le devenir. Etre présent à la RJ permet de faire connaître le travail que nous faisons à un large public». De quoi susciter des vocations !

Témoigner avec des bracelets
Le projet des «quatre points» de Campus pour Christ est particulièrement adressé aux jeunes. Pour Matthieu Pochon, son responsable, «avoir un stand à la RJ est une occasion d’encourager les jeunes à parler de leur foi». Est-ce naturel pour eux ? «Cela dépend de chacun. Des jeunes sont par exemple venus acheter des bracelets et sont revenus peu après pour en acheter à nouveau, parce qu’ils sont sortis pour les distribuer dans la rue !»
Il estime pourtant que, de façon générale, la jeune génération ne va pas facilement dans la rue pour distribuer des tracts. «L’évangélisation se fait plutôt au travers de la relation avec les amis et dans le partage». Les bracelets avec les quatre points sont un bon outil en ce sens, permettant une mémorisation et une explication facile du message de l’Evangile : «Dieu m’aime, j’ai péché, Jésus est mort pour moi et je peux décider de le suivre !»

Montrer l’exemple de l’Eglise persécutée
Céline Gelin a géré le stand de Portes Ouvertes avec des collègues. «Je suis toujours encouragée de savoir qu’il y a des chrétiens qui témoignent alors qu’ils encourent des risques». Elle désire inviter les jeunes à s’intéresser à l’Eglise persécutée.
«Beaucoup des jeunes que j’ai rencontrés ne connaissaient pas l’organisation et sont parfois à peine conscients de la réalité de la persécution. Ce n’est pas un sujet auquel on s’intéresse d’office, en Suisse. J’ai rencontré des gens très intéressés, alors que d’autres ne savaient simplement pas que faire de cette question». Certains ont étés très interpellés: «J’ai pu les encourager à prier pour nos frères persécutés, à s’y intéresser et même, pour certains, à les faire réfléchir à la possibilité de rendre visite à l’Eglise persécutée par le biais d’un voyage!»

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