L’organe de surveillance des droits humains presse le gouvernement nigérian de prendre des mesures
Human Right Watch (HRW) demande au gouvernement du Nigéria de s’assurer que le massacre de cinq cents villageois chrétiens le 7 mars soit sérieusement et rapidement investigué et que les responsables soient traduits en justice. Dans un rapport, Eric Guttschuss, enquêteur de HRW pour le Nigéria, demande expressément au gouvernement d’assurer la protection des civils de toutes les ethnies pour éviter davantage de violences et de représailles. Une représentante de HRW pour la région sub-saharienne a également indiqué dans un rapport qu’il ne s’agissait rien de moins que d’une «épuration ethnique».
Des milliers de femmes habillées en noir ont manifesté le 11 mars à Jos devant les bâtiments officiels. Elles portaient des Bibles, des croix en bois, des photos des victimes et des branches symbolisant la paix. Une marche similaire a eu lieu dans la capitale, Abuja, où des centaines de femmes ont demandé la fin des violences.
Le 7 mars, cinq cents personnes ont été tuées dans deux villages près de Jos, majoritairement chrétiens. De nombreuses maisons, voitures et autres biens ont été brûlés ou détruits. Parmi les victimes, on comptait beaucoup de femmes et d’enfants.