Au Nigéria, responsables chrétiens et musulmans appellent à la fin des violences «religieuses»
Le 20 janvier, des responsables chrétiens et musulmans ont appelé les gangs religieux opérant dans la ville de Jos à cesser les violences et à opter pour la tolérance. En quatre jours, les heurts entre les communautés musulmane et chrétienne ont fait 300 morts dans la capitale de l’Etat du plateau, ville située à la frontière entre le nord du Nigéria, musulman, et le sud, chrétien animiste.
Le secrétaire général de l’Association chrétienne du Nigéria, Samuel Salifu, a qualifié la situation de malheureuse et de honteuse. Pour le prêtre catholique Matthew Hassan Kukah, «la violence n’a pas grand chose à voir avec la religion. C’est le résultat de la défaillance de divers organes du gouvernement national». Même son de cloche chez les musulmans : «Il ne s’agit pas d’une crise religieuse du tout. La population de la ville de Jos est profondément divisées entre ethnies» a déclaré Lateef Adegbite, secrétaire général du Conseil suprême des affaires islamiques du Nigéria.