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Vous vous sentez prisonniers? Essayez la confession!

Le pasteur parisien Carlos Payan conseille aux gens de confesser leurs péchés. Explication entre quatre yeux
Evangéliques.info

Comment avez-vous découvert la confession?
Dans la Bible. Il y est dit: «Confessez vos péchés les uns aux autres afin que vous soyez guéris» (Jacques 5,16). En tant que pasteur, j’ai compris que la confession était nécessaire pour soulager la conscience, guérir les manques de pardon et les cœurs brisés.

Comment la confession peut-elle guérir?
Ce que l’individu confesse, Dieu le sait déjà. Lorsqu’on confesse son péché en présence d’une autre personne, on reconnaît que l’on est soi-même pécheur devant Dieu, le monde invisible, un témoin humain et soi-même. L’efficacité de la confession est réelle lorsque la démarche est personnelle, empreinte d’humilité et qu’elle relève de la confiance que Dieu va intervenir.
La différence entre une confession qui soulage la conscience et celle qui guérit, c’est la conviction qu’on a péché. Dieu habite en nous. Et il nous veut tout à lui. En termes bibliques, on dit qu’il veut nous «sanctifier». Il veut nous donner du repos et tranquilliser notre cœur.

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Confesser ses erreurs à quelqu’un, c’est prendre le risque que l’on connaisse ses petits secrets…
Tout le monde peut avoir son jardin secret. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. La confession veut nous libérer des choses qui handicapent notre relation avec Dieu ou qui nous maintiennent dans la médiocrité. La confession va couper le lien de l’esclavage.
Au début, on confesse des choses minimes. Et plus on s’approche de Dieu, plus on confesse des choses essentielles, des obstacles à notre marche avec Dieu.

Ne suffit-il pas de se confesser à Dieu, seul dans sa chambre?
L’Évangile attache beaucoup d’importance au terme «les uns aux autres». La confession des autres, le fait d’être témoin attendrit notre cœur, augmente notre compassion pour les autres. Et de l’autre côté, le fait de confesser ses péchés conduit à l’humilité.

Y a-t-il un principe à respecter dans le domaine de la confession?
La confession implique la confidentialité. Lorsque j’écoute quelqu’un, ce qu’il me confie ne va pas plus loin – pour autant que cela ne relève pas du domaine pénal. Une deuxième règle que je m’impose: je ne donne pas de réponse facile à celui qui confesse une erreur, mais je le conduis devant Dieu, dans la prière. Enfin, le fait que quelqu’un se confie à moi ne doit pas changer mon regard sur lui. Ce que j’ai réalisé, dans la pratique, c’est que bien souvent, la confession d’une personne augmente mon respect pour elle.

À qui peut-on confesser ses erreurs?
Il est toujours préférable de se confier à un chrétien mature et de confiance.

Si j’ai confessé mon erreur, les tentations disparaîtront-elles?
Les tentations disparaîtront quand on vous ensevelira. Lorsque des oiseaux volent au-dessus de notre tête, nous ne sommes pas obligés de les nourrir ou de leur permettre de faire un nid sur notre tête. De même, c’est nous qui choisissons de nourrir les tentations dans nos pensées ou au contraire de leur résister.

Interview de Christopher Spirit

© Alliance Presse – toute reproduction interdite

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