Le 24 juillet, les secrétaires généraux de cinq organisations chrétiennes mondiales, dont le Conseil Oecuménique des Églises, se sont adressés aux présidents zimbabwéen Robert Mugabe et sud-africain Thabo Mbeki, ainsi qu’aux présidents des partis en présence des négociations zimbabwéennes.

Dans leur lettre, ils relèvent le rôle important de médiateur joué par le président sud-africain et saluent le début des négociations certes délicates. Ils demandent à toutes les parties impliquées de se référer à certains principes essentiels tels que la bonne foi, la fin des violences et des abus des droits humains, la fin de l’ordre de bannissement de l’aide humanitaire ainsi qu’une participation accrue de la société civile dans les négociations, notamment celles des femmes qui sont totalement absentes.

Depuis les élections du 29 mars et du 27 juin, la situation humanitaire et politique du Zimbabwe est catastrophique. Le président Robert Mugabe a été réélu en juin après le désistement de Morgan Tsvangarai, candidat du parti d’opposition, pour cause de violences électorales. Le président Thabo Mbeki tente actuellement d’arbitrer la crise tandis qu’une majorité de l’opinion internationale juge cette élection illégitime.