Dès septembre, les écoliers québécois n’entendront plus parler d’athéisme, le ministère de l’Éducation ayant jugé ce mot trop «négatif».

«Le programme se veut inclusif. Comme avec le mot “secte” où l’on préfère parler de “nouveau mouvement (religieux)”, on ne veut pas utiliser le mot “athée” parce qu’il a une connotation négative», a expliqué le 18 avril le responsable du programme d’éthique et culture religieuse, Denis Watters.
«On pourra parler de gens qui donnent un sens à leur vie sans avoir de croyance religieuse. On pourra dire que ces gens n’ont pas de religion, mais le mot athée ne sera pas dans les manuels car il est tabou», signale Denis Watters. Le Ministère en est venu à cette conclusion après avoir consulté dix-huit experts universitaires.

Le Mouvement laïque québécois a exprimé son profond désaccord et déplore une absence totale des perspectives humanistes non-religieuses dans le programme.

Le débat sur l’enseignement du fait religieux à l’école se cristallise au Canada autour d’un nouveau programme scolaire lancé il y a deux ans. Ce dernier est critiqué à la fois par des laïques et des chrétiens évangéliques.