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La FEPS pour un élargissement des soins palliatifs

En Suisse, plus de la moitié des décès correspondent à l’interruption d’un traitement médical. La Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) a publié hier jeudi une prise de position intitulée «Vivre la mort. Un regard protestant sur les décisions en fin de vie» dans laquelle elle examine les devoirs…
Evangéliques.info

En Suisse, plus de la moitié des décès correspondent à l’interruption d’un traitement médical. La Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) a publié hier jeudi une prise de position intitulée «Vivre la mort. Un regard protestant sur les décisions en fin de vie» dans laquelle elle examine les devoirs de la société envers les malades, les personnes qui souffrent et les mourants. Elle demande que l’accès aux soins palliatifs, qui concernent le traitement et la prise en charge globale de personnes souffrant de maladies incurables afin de soulager leurs douleurs, soit reconnu comme un droit et soit élargi de manière importante. En effet, les mesures d’économies ont touché de tels soins en Suisse. Il en résulte que l’accès à de tels soins est meilleur dans les centres que dans les régions plus reculées. La pratique montre cependant qu’un accompagnement humain et médical soigné peut aider les mourants. Un bon accompagnement palliatif permet souvent d’ôter le désir du suicide. Mais si une personne ne voit pas d’autre solution face à la maladie et au désespoir, elle ne doit pas faire l’objet d’un jugement moral
La FEPS souligne l’importance d’intégrer dans notre vie quotidienne les personnes mourantes ou désireuses de mourir. Nous devons être à l’écoute de leurs besoins et de leurs désirs, de leur souffrance et de leur aspiration à la délivrance, nous devons leur témoigner notre solidarité et leur apporter notre soutien. Vivre et mourir, de même que l’accompagnement des personnes dans toutes les situations de leur existence, figurent parmi les préoccupations et les compétences fondamentales de l’Eglise.
La FEPS se prononce contre un droit au suicide assisté. Dans chaque situation individuelle, il importe de considérer et de peser les trois aspects centraux que sont la protection de la vie voulue par Dieu, l’assistance du prochain et le droit de chacun à l’autodétermination. Aucun de ces trois aspects ne doit être érigé en principe absolu au détriment d’un autre. Il est impossible d’établir des règles universelles, valables pour toutes les situations de douleur, de souffrance et de désespoir.
Cependant, la FEPS demande une législation claire de la pratique de l’assistance au suicide, afin de garantir que les personnes désireuses de mourir soient traitées de façon digne et responsable dans notre société. Il est donc nécessaire que la procédure de ces organisations soit transparente: la capacité de discernement des personnes ayant recours à leurs services, les questions de financement, la certitude que le voeu de ces personnes est durable doivent faire l’objet d’un examen.

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