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Une fête nationale en prière

© ©Le «Jour du Christ», en 2004, au Parc St-Jacques de Bâle
Le 1er août, jour de la fête nationale suisse, plusieurs milliers de chrétiens sont attendus sur le terrain de l’Allmend, à Berne, pour célébrer à leur manière l’événement: en prière. Cette initiative annuelle a été organisée pour la première fois il y a cinq ans.
Evangéliques.info

Le 1er août est un jour férié en Suisse. Comme le Bénin, c’est à cette date que le pays fête son indépendance, en l’occurrence face à l’Empire des Habsbourg. Drapeaux à croix blanche sur toutes les maisons, brasiers communaux, discours des élus et feux d’artifices ponctuent cette manifestation populaire. Depuis 2002, des protestants ont pris l’habitude d’organiser à cette date une réunion de prière nationale, manière de marquer le coup du point de vue spirituel.
«Nous prions pour la famille, pour la société et pour la politique», explique un des responsables de cette manifestation, en rappelant que l’injonction à «prier pour les autorités» figure dans le Nouveau Testament, dans une lettre de St Paul. Des mots d’ordre sont-ils donnés lors du rassemblement? Le porte-parole de priere.ch, association qui gère ce 1er août priant, confie: «Oui, nous avons une vision à partager: la Suisse est une nation qui a été bénie et qui peut bénir en retour». Pour lui, ce genre de manifestation donne un point de chute et un encouragement aux fidèles qui, depuis quelques années, sont invités à prier régulièrement pour le pays et ses autorités.

Historique
Priere.ch, association affiliée au milieu évangélique, s’emploie à revaloriser l’aspect proprement religieux d’autres événements, notamment le Carême et le jour férié du Jeûne fédéral. Trois aumôniers évangéliques sont du reste actifs sous la Coupole fédérale auprès des parlementaires. Une tradition typiquement helvétique.
La «Journée nationale de prière» remonte à 2001, lorsque deux pasteurs alémaniques membre d’une plate-forme nationale et interdénominationelle d’évangélisation ont fait le voyage de l’Ouganda pour s’y former à la prière. Cela a de quoi surprendre. Mais les Églises de ce pays d’Afrique de l’Est, traumatisé par deux décennies de dictature et de guerre civile, ont développé des richesses spirituelles qui ont suscité l’intérêt, voire l’appétit de chrétiens occidentaux bénéficient depuis la fin des années 90. Le mouvement de prière moderne, comme il est qualifié dans les rangs évangéliques, doit beaucoup à l’Ouganda.
Les pasteurs Haldemann et Bernhard sont revenus d’Afrique avec la conviction d’organiser des 1er août priants. Le premier a eu lieu en 2002 à Bienne et par la suite chaque année (2004 excepté) en différents lieux (Fribourg, Winthertur, etc.). Le contingent francophone a toujours été en minorité, de l’ordre de 10% des participants. Le rassemblement a atteint sept mille participants au maximum.
Dans la même veine, le Jour du Christ (juin 2004) a rassemblé 25’000 protestants au Parc St-Jacques de Bâle. Le point fort de cette manifestation avait été le rassemblement, sur la pelouse, de 2740 porteurs des drapeaux des communes suisses (pas une n’avait été omise) qui chacun s’était engagé à prier régulièrement pour sa commune.

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