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Hong Kong, dix ans après

© L'Université baptiste de Hong Kong
En majeure partie, les craintes exprimées il y a dix ans, lors du rattachement de Hong Kong à la Chine après 156 ans de domination britannique, ont été détrompées. Les Églises n'ont pas souffert de restriction de leur liberté religieuse.
Evangéliques.info

Hong Kong et ses îles ont célébré dimanche 1er juillet les dix ans de son rattachement à la république populaire de Chine. Aujourd’hui, l’île est plus florissante que jamais. Hong Kong a su traverser la crise financière asiatique pour en revenir fortifiée. Mais le gouvernement n’est pas parvenu jusque-là à faire de la ville la première cité dans la région pour les finances, le commerce et l’internet, de sorte que des villes comme Shanghai ou Singapour devraient à termer la dépasser.
Une autre ombre au tableau, pour Samuel Chang, missionnaire et délégué régional d’une région chrétienne: la pollution s’est notablement accrue en dix ans, au point de pousser une partie de expatriés vers la sortie.

La démocratie va bien, merci pour elle
L’aisance dans laquelle baigne Hong Kong explique aussi que la traditionnelle manifestation populaire pour un élargissement de la démocratie n’ait rassemblé cette année que quelques dizaines de milliers de personnes (contre un demi-million en 2004) sur les 7 millions d’habitants. L’organisation même d’une telle manifestation est un signe typique de démocratie. Un signe tout aussi typique, de l’économie de marché cette fois-ci, est le fait, remarqué par tous les observateurs, que les inégalités sociales augmentent à Hong Kong.

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Hong Kong plus chinoise
Sur le plan social, le patriotisme chinois s’est installé, comme le souhaitait Pékin. Samuel Chang confirme que l’anglais a fortement reculé au profit du mandarin et que l’ouverture envers les Chinois «du continent» est toujours en processus.
Sur le plan religieux, la spécificité de Hong Kong a aussi été respectée par les autorités et aucun serrage de boulons n’a été constaté, contrairement à ce que les chrétiens redoutaient.
La Loi Fondamentale, mini-constitution de Hong Kong, protège la liberté religieuse et exclut la discrimination pour des motifs religieux. Même le Falun Gong a été peu inquiété, notait en 2004 le rapport américain sur la liberté religieuse dans le monde .

La mission, parent pauvre
Par contre, Samuel Chang estime que les Églises de Hong Kong ont pris du retard par rapport à la mission en Chine continentale, malgré un passé prestigieux dans ce domaine. «Nos Églises ne comprennent pas vraiment comment Dieu agit sur le continent. Tout bouge beaucoup plus vite qu’ici. Nous sommes lents à comprendre», estime Samuel Chang.
Sur les 7% de chrétiens que compte Hong Kong, on dénombre 3% de catholiques et 4% de protestants et d’évangéliques, représentant quelque 50 dénominations. (JR)

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