F-Festival: un bilan très satisfaisant
Au lendemain de la fête protestante, on fait les comptes : près de 6000 entrées, dont 4026 payantes : le festival qui n’avait pas clôturé son périmètre, proposait des manifestations gratuites et libres d’accès, dont le culte du dimanche qui a réuni 2000 personnes. « Tout a marché comme sur des roulettes », résume, soulagé, Jean Chollet, l’une des chevilles ouvrières de cette grande fête avec son coéquipier, Daniel Fatzer. Le défi était de taille : proposer à la fois des divertissements, comme le font les grands festivals de musique, et des temps de réflexion, ne va pas de soi. Les spectacles ont fait le plein, à l’exception du concert du lausannois Jérémie Kisling, qui visait un public plutôt jeune, les 15-25 ans, peu présents au festival. « On a tenté le coup de les attirer, mais les jeunes de cette tranche d’âge ont de la peine à venir à des grands bastringues d’Eglise ».
Les tables rondes et les conférences ont toutes fait le plein : Lytta Basset, Daniel Marguerat et Thomas Römer, tous trois théologiens, et Rosette Poletti ont attiré 350 personnes à chacune de leur conférence. « Les gens étaient motivés et en voulaient ! », relève Jean Chollet, avant de s’étonner : « Dès l’ouverture samedi matin, à neuf heures, les participants sont arrivés en nombre pour suivre la table ronde sur les soins palliatifs et Exit. Les ateliers ont a enregistré le nombre de participants prévus pour chacun par leurs animateurs. Un seul atelier a dû être supprimé, celui destiné aux musiciens classiques ».
L’animateur de l’Espace culturel des Terreaux estime que la programmation était bien choisie, puisqu’elle a réussi à toucher des gens de sensibilité très différente et à réunir un public âgé de 16 à 65 ans, ainsi que des familles accompagnées de leurs enfants.
La petite librairie improvisée dans le cadre du F-Festival, qui proposait un choix volontairement restreint d’ouvrages en rapport avec les conférenciers présents et les spectacles à l’affiche, a vendu pour 3500 francs d’ouvrages en trois jours. « Un succès révélateur de l’intérêt des festivaliers », se plaît à relever le pasteur Serge Molla, responsable des conférences, des tables rondes et des ateliers. « Beaucoup de participants nous ont dit leur plaisir à se rencontrer dans une ambiance décontractée et de réfléchir ensemble sur des questions actuelles de société et de théologie ». L’expérience sera-t-elle reconduite l’an prochain ? « Dans deux ans peut–être, au Conseil synodal vaudois d’en décider ! ».