«La sécularisation, un défi pour l’Europe». C’est sous ce thème qu’a eu lieu la première session thématique du Conseil Œcuménique européen dans la ville de Wittenberg, en Allemagne. «La religion en Europe devient de plus en plus régie par les lois du marché. On est passés de l’obligation à la consommation» y a déclaré la sociologue anglicane Grace Davie. Et d’ajouter: «La présence de communauté religieuse étrangères, musulmane en particulier, remets en cause le courant qui consistait à vider l’espace public de tout ce qui est religieux».
Pour Mgr Jeremiasz, l’archevêque de Wroclav (Pologne, orthodoxe), la sécularisation est «une chance pour la conversion», car «ni l’esprit triomphaliste d’hier ni la crainte et le timidité ne caractérisent les actions des chrétiens».
Une deuxième session, cette semaine, a porté sur des expériences actuelles en matière d’œcuménisme en Europe. Un banquet placé sous le signe des richesses de la Réforme ont conclu le sommet. 150 délégués de toute l’Europe y ont participé à l’invitation de la Conférence Européenne des Églises (CEC ou KEK).