«Beaucoup de responsables religieux ne comprennent pas comment fonctionne le journalisme, alors que les médias séculiers sont la plupart du temps soupçonneux à l’égard du religieux», a dit hier à Lisbonne le journaliste portugais Antonio Marujo, lauréat 2006 du prix Templeton. «Pour pas mal de responsables d’Églises, les médias sont juste une chaire moderne où l’on monterait pour prêcher. C’est là l’une des malentendus de base», a expliqué Antonio Marujo, lors d’une allocution qui faisait partie intégrante du programme de sa distinction. «Les médias séculiers ne connaissent rien à la religion et ils sont remplis de méfiance. De l’autre côté, les institutions religieuses sont méfiants à l’égard des médias et ils ne semblent pas comprendre les fondamentaux du journalisme ni les défis des technologies modernes d’informations».
Antonio Marujo travaille pour Publico, un quotidien portugais (72’000 lecteurs, fondé en 1990). Le prix Templeton récompense le meilleur écrivain religieux de l’année en Europe. Antonio Marujo l’a reçu en juillet de cette année. Il était déjà lauréat du même prix en 2005.