Guerre du Liban: le CME persiste et signe
La guerre au Liban est une résultante du conflit israélo-palestinien et le Hezbollah est un prétexte. C’est en substance la conclusion tirée par les trois délégués du Conseil Mondial des Églises (CME), dont le président de la FPF Jean-Arnold de Clermont, de retour du Liban. Ce dernier a eu des mots durs en accusant d’Israël de vouloir saper la cohabitation démocratique et harmonieuse au Liban par dépit de la voir échouer sur son propre territoire.
La délégation a exprimé en outre sa désapprobation face au rôle des États-Unis dans le conflit et face à leur vision d’un Proche-Orient à stabiliser. La délégation relève encore la cohésion de toutes les factions libanaises durant le conflit, malgré le risque élevé de divisions.
Les deux autres membres de la délégation œcuménique étaient Mgr Bernard Aubertin, archevêque de Tours et Marilia Alves-Schüller, membre du personnel exécutif du CME en charge du racisme. Ils ont séjourné à Beyrouth, Jérusalem et Ramallah entre le 10 et 15 août, en témoignage de solidarité des Églises dialoguant au sein du mouvement œcuménique et afin de relayer plus loin les attentes et impressions des chrétiens de la région.
Depuis ce printemps, le CME s’engage de plus en plus dans le dossier du Moyen-Orient. Il en va de la responsabilité des Églises dialoguant au sein du mouvement œcuménique, a du reste exprimé clairement son président le pasteur africain Samuel Kobia. Le CME persiste et signe dans la position propalestinienne qu’elle a prise en mai.
Le CME est l’organisme faîtier des Églises luthéro-réformées, orthodoxes et anglicanes. Il représente 348 Églises.