le 27 janvier, le parquet de Viterbe (au centre de l’Italie) tiendra une audience préliminaire pour savoir si l’Église catholique a enfreint la loi en affirmant l’existence du Christ depuis deux millle ans.
À l’origine de cette affaire, un homme, Luigi Cascioli, qui a porté plainte contre le père Enrico Righi, prêtre du village de Bagnoregno. Le premier reproche au second d’avoir écrit dans le bulletin paroissial que Jésus a vraiment existé, qu’il est né à Bethléem et qu’il a vécu à Nazareth. Luigi Cascioli a porté plainte contre le prêtre en 2002. Le plaignant considère que le prêtre a transgressé deux lois sur «l’abus de croyance populaire» et «l’usurpation d’identité».
La plainte a dans un premier temps été classée au motif qu’aucun délit ne pouvait être constaté. Mais c’était sans compter sur la pugnacité du plaignant. Théoriquement donc, des experts devraient enquêter sur les faits que le militant athée reproche à l’Église.
Conscient que ses chances de l’emporter sont maigres, Luigi Cascioli est prêt à recourir jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme, où il entend poursuivre l’Église pour racisme religieux.