Arrangement à l’amiable après les émeutes de Sangla Hill, au Pakistan
Un musulman pakistanais de la ville de Sangla Hill, au Pendjab, a retiré sa plainte la semaine dernière contre Yousaf Masih, un chrétien qu’il avait accusé de brûler des pages du Coran. L’accusation de Mohamed Saleem avait été annoncée par des haut-parleurs de mosquées en novembre dernier. Elle avait déclenché de violentes représailles de la part des musulmans locaux: quatre églises ont été détruites et Masih a été emprisonné pour une prétendue profanation du Coran.
Dans le cadre d’une convention de réconciliation établie entre les responsables chrétiens et musulmans, le plaignant a signé une attestation reconnaissant l’innocence de Masih. En contre-partie, les chrétiens renoncent à porter plainte contre les quelque deux millle musulmans qui ont attaqué la communauté chrétienne de la ville et mis à sac plusieurs bâtiment, dont des Églises.
Depuis ces attaques, la police a enfermé plus de 88 participants à l’émeute.
La suite de la procédure légale n’est pas encore bien définie, notamment concernant la réparation des églises, écoles et maisons détruites. Une caution pour la libération des détenus a été refusée et Masih n’a pas encore été libéré.