Jeudi soir 15 décembre, s’est tenu dans la cité phocéenne le gala de Marseille Espérance qui fêtait ses quinze ans d’existence. Créée en 1990 par le maire de l’époque puis institutionnalisée par le maire actuel Jean-Claude Gaudin, cette structure réunit les chefs religieux des principales communautés de Marseille (catholique, orthodoxe, protestante, apostolique arménienne, bouddhique, israélite et musulmane) pour encourager le dialogue et le respect de l’Autre au sein de la cité.
Jeudi soir, plusieurs centaines de personnes – peut être même 2000 ou 3000 – avaient été invitées au Dôme, grande salle de concert de Marseille, pour le gala annuel. Après un discours de Mgr Panafieu, cardinal-archevêque de la ville, Jean-Pierre Gaudin a rappelé que Marseille avait été l’unique grande agglomération française à ne pas avoir subi de violences lors de la crise des banlieues en novembre dernier, ce qui selon lui s’expliquait entre autre par l’action quotidienne et à long terme de Marseille Espérance.
Le clou de la soirée était la représentation du spectacle « Après Coups » de la compagnie marseillaise Sketch’up. A l’origine, cette suite de sketchs autour de la violence était une commande de la FPF pour ses Assises de Clermont-Ferrand en 2004.
L’ambiance fut bon enfant tout au long de la soirée qui se conclut par la traditionnelle distribution du « calendrier intercommunautaire » pour l’année 2006. Ce dernier reprend les fêtes des différentes religions ainsi que les temps forts du calendrier républicain. Un bon exemple de laïcité.
Xavier Tracol