Les Églises réformées de Genève et de Vaud connaissent une semblable crise institutionnelle. Sur la sellette: leurs instances dirigeantes.
La récente nomination d’une catholique romaine à la tête des ressources humaines de l’Église protestante de Genève a cristallisé le ras-le-bol des fidèles. Les instances dirigeantes sont particulièrement critiquées par plusieurs pasteurs qui leur reprochent une gestion autoritaire de l’Église, dans laquelle la pastorale a cédé la place au management, et la non-consultation de sa base dans plusieurs dossiers, notamment la restructuration de l’Église, ainsi que de faire planer une menace sur les contestataires par le biais de licenciements.
Du côté vaudois, l’instance exécutive (le conseil synodal) vient d’être désavouée par l’assemblée délibérante (le Synode) au sujet d’une mise à pied infligée à un pasteur broyard. Suite à un vote du Synode, le conseil synodal a dû faire marche arrière en réintégrant ledit pasteur. Dans ce deuxième cas se pose aussi la question de savoir si l’exécutif de l’Église réformée vaudoise peut se comporter comme une autorité d’engagement. Si tel n’est pas le cas à l’heure actuelle, et les récents événements le montrent, la nouvelle loi ecclésiastique en préparation le permettra lorsqu’elle aura été introduite.