Des jeunes filles chrétiennes ont été attaquées à la machette sur le chemin des cours, dans le district de Poso, sur l’île de Sulawesi (Indonésie), samedi 29 octobre. Les six agresseurs vêtus de noir ont décapité trois d’entre elles (âgées de 16 à 19 ams) et grièvement blessé une quatrième. Les têtes des jeunes filles ont été retrouvées à quelques kilomètres des corps.

Les quotidiens indonésiens en ont quasiment tous fait leur une. Le président indonésien Yudhoyono lui-même a qualifié les crimes de «sadiques et inhumains». Jusqu’au pape Benoît XVI a exprimé ses condoléances et ses prières pour la paix dans la région. Un important dispositif de police (1000 hommes) a été déployé dans cette région reculée pour prévenir d’autres tensions. À l’heure actuelle, aucun suspect n’a été appréhendé.

L’Indonésie est musulmane à 85%. Mais la population chrétienne atteint les 50% dans certaines régions, comme Sulawesi. Ces dernières années, l’immigration de populations musulmanes en provenance de région très peuplées comme Java dans des zones où les chrétiens étaient plus nombreux y a créé des tensions. La plupart des musulmans indonésiens sont modérés, mais la frange radicale et militante est devenue de plus en plus active ces dernières années.

Un épisode de guerre civile d’une année a secoué Sulawesi en 2001/2002, occasionnant un millier de morts dans les deux communautés. Depuis, et malgré la trêve, la région est périodiquement secouée d’incidents sanglants.