Le chrétien iranien Ebrahim Firoozi a été libéré de prison le 26 octobre. Il doit cependant encore finir de purger sa peine avec deux ans d’exil à Sarbaz, près de la frontière pakistanaise. Il a été temporairement relâché pour récupérer des documents confisqués par les services de renseignements iraniens. Selon l’ONG Portes Ouvertes, Ebrahim Firoozi se trouve en bonne santé.
Chrétien d’arrière-plan musulman, il a déjà été arrêté trois fois et a passé plus de sept années de sa vie en prison alors qu’il n’a que 34 ans. Arrêté en août 2013 avec deux autres chrétiens, il avait été amené à la prison d’Evin à Téhéran, avant d’être ensuite transféré à la prison de Rajaei Shar à Karaj. La justice l’a condamné d’abord à un an de prison et deux ans d’exil pour «propagande contre la République islamique, évangélisation et gestion d’un site chrétien». Sa peine a été prolongée de 5 ans en mars 2015 pour «actions contre la sécurité nationale et collusion avec des entités étrangères.» Ebrahim Firoozi n’a pas reçu la permission de visiter sa mère malade d’un cancer puis d’assister à ses funérailles en 2018.
Portes Ouvertes explique que le gouvernement iranien considère le christianisme comme «une influence occidentale nocive». L’Iran figure à la neuvième position de son Index de persécution des chrétiens dans le monde. Il était à la dixième position en 2018.